Après des études forestières à Meymac (Corrèze), puis à Saint Germain en Laye, Jean-Yves Riocreux est entré au séminaire. Il a fait son premier cycle au séminaire Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux avant de poursuivre sa formation à Baltimore (États-Unis) au Saint Mary's Seminary and University, obtenant une maîtrise de théologie.
Il a été ordonné prêtre le 22 juin 1974 pour le diocèse de Nouméa, qu'il a connu comme coopérant. Il a commencé son ministère sacerdotal en Nouvelle-Calédonie. Il a en particulier été curé de la cathédrale Saint-Joseph de Nouméa de 1979 à 1986.
Il est ensuite venu à Paris, où il a été aumônier des étudiants de l'Institut catholique de Paris de 1987 à 1992 avant d'être curé-doyen de la paroisse Saint-Ferdinand des Ternes et Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus de 1992 à 2001, puis recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris jusqu'en 2003. Il a également été responsable du catéchuménat du diocèse de Paris de 1997 à 2002.
Nommé évêque de Pontoise le 5 mai 2003, il a été consacré le 29 juin 2003 par l'archevêque de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger, assisté de Mgr Michel-Marie Calvet, archevêque de Nouméa et de Mgr René-Marie Ehuzu, évêque de Porto Novo (Benin)
Au sein de la Conférence des évêques de France, il est membre du Conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux.
A plusieurs reprises, Mgr Jean-Yves Riocreux a dénoncé les persécutions dont sont victimes les chrétiens d'Irak, les Chaldéens, qui auraient pour but d'accélérer l'exode de cette population. Son diocèse de Pontoise et celui de Saint-Denis accueillent déjà 1350 familles chaldéennes[1].
Quelques semaines après les émeutes urbaines qui ont secouées cette commune, Mgr Jean-Yves Riocreux est allé célébrer la messe de Noël dans cette commune en s'écriant "Paix à nos quartiers, paix à nos familles, paix au monde"[2].
Lorsque le président Jacques Chirac lui a remis les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, le 1er mai 2007, quelques jours à peine avant de quitter l'Élysée, il a rendu honneur à l'évêque qui anime avec conviction le dialogue interreligieux[3]".
Il est décoré de l'Ordre de la Légion d'Honneur pour ses efforts au développement du dialogue interreligieux.
cardinal italien de l'Église catholique.
Il a exercé les fonctions de Secrétaire d'État du Vatican de 1961 à 1969
doyen du Collège des cardinaux de 1972 jusqu'à sa mort.
Il avait été créé cardinal en 1958.
Amleto Cicognani naquit à Brisighella, près de Faenza, il était le plus jeune des deux enfants de Guglielmo et d'Anna Cicognani (née Ceroni). Sa mère, veuve, s'occupait d'une épicerie pour l'élever avec son frère, Gaetano. Après des études au séminaire de Faenza, il fut ordonné prêtre le 23 septembre 1905 par Mgr Gioacchino Cantagalli. Il continua ses études à l'Athénée pontifical romain Saint-Apollinaire et en 1910 fut nommé official de la Sacrée Congrégation pour la Discipline des Sacrements. D'abord élevé au rang de Monsignor en 1917, il enseigna à son alma mater de l'Athénée Saint-Apollinaire de 1921 à 1932 puis entra à la Curie romaine, comme substitut adjoint de la Congrégation des évêques le 16 décembre 1922.
Après avoir occupé diverses positions pastorales et curiales, il fut nommé délégué apostolique aux États-Unis et archevêque in partibus de Laodicée en Phrygie le 17 mars 1933. Il reçut sa consécration épiscopale le 23 avril suivant des mains du cardinal Raffaele Rossi, assisté des archevêques Giuseppe Pizzardo et Carlo Salotti, dans l'église Sainte-Suzanne à Rome. Mgr Cicognani devait rester délégué apostolique aux États-Unis les 25 années suivantes, servant de lien entre la hiérarchie américaine et le Vatican.
Il fut créé par le pape Jean XXIII cardinal avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Clément au cours du consistoire du 15 décembre 1958. Son titre cardinalice fut par la suite changé en celui de cardinal-évêque de Frascati le 23 mai 1962, puis de cardinal-évêque d'Ostie le 24 mars 1972. Son entrée au Sacré-Collège des cardinaux offre ceci de particulier que son frère Gaetano était aussi cardinal depuis 1953 et qu'il fallut faire une exception à la loi de l'Église interdisant à des frères d'être simultanément dans le Sacré-Collège.
Le 14 novembre 1959, il devint secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales. Il fut appelé plus tard aux postes de secrétaire d'État du Vatican, président de la Commission Pontificale pour la Cité de l'État du Vatican et président de la Commission des cardinaux pour l'administration du patrimoine du siège apostolique le 12 août 1961. Avec ses fonctions de 1962, Cicognani était devenu en fait ministre des Affaires étrangères, Premier ministre et ministre de l'Intérieur du Vatican.
Il participa au Deuxième Concile du Vatican (1962-1965), où il exerça les fonctions de Président du Secrétariat pour les Questions Extraordinaires. Il fut aussi un des cardinaux qui participèrent au conclave de 1963, où fut élu le pape Paul VI.
Le 30 avril 1969, il démissionna de tous ses postes. Cependant, le 24 mars 1972, il fut élu et confirmé comme doyen du Collège des cardinaux et reçut alors le titre du siège suburbicaire d'Ostie, en plus de son titre de cardinal-évêque de Frascati.
Il mourut à Rome, à la suite d'une courte maladie, à l'âge de 90 ans. Il est enterré dans la basilique Saint-Clément.
Ordonné prêtre en 1895, il devient supérieur du Grand Séminaire de Saint-Flour dès 1897, fonction qu'il abandonne en 1914 pour devenir aumônier militaire. À la fin de la guerre, il est nommé évêque de Gap, puis devient archevêque de Toulouse en 1928. Arrivant après des prélats d'allure aristocratiques, affecté d'une maladie (paralysie du bulbe rachidien) qui le handicape fortement à l'oral, son caractère et ses méthodes abruptes choquent une partie de son entourage, mais permet le développement de l'action catholique. Selon l'historien Germain Sicard, Jules Saliège était « hanté par la déchristianisation..., la baisse de la moralité, la recherche du plaisir et de la vie facile. » Il est élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux en 1932. Il a des rapports protocolaires corrects avec la municipalité socialiste de Toulouse mais ne s'engage politiquement pas particulièrement avant la guerre.
Il condamne assez tôt l'antisémistisme. Dès le 12 avril 1933, donc peu de temps après l'arrivée d'Hitler à la chancellerie en janvier de la même année, il prend la parole dans une réunion au Théâtre du Capitole pour la défense des juifs menacés par la montée du nazisme.[citation nécessaire] Le 19 février 1939, avec son ami Bruno de Solages (1895-1983), recteur de l'Institut catholique de Toulouse, il rappelle avec fermeté que l'Église condamne le racisme, erreur dont le pape Pie XI a montré en 1937 dans l'encyclique Mit brennender Sorge qu'elle est fondamentalement contraire aux enseignements de l'Évangile.
La région de Toulouse est un centre important des réfugiés lors de la débâcle (Léon Blum y est arrêté). L'église contribue à l'effort de réception des civils et le cardinal reçoit en 1940 le Maréchal Pétain à Toulouse, affirmant son respect pour le Régime de Vichy contrairement à Mgr de Solages qui n'hésitait pas dès 1940 à proclamer qu'il préférait une France victorieuse même conduite par Léon Blum et les Francs-Maçons à une France vaincue gouvernée par le Maréchal Pétain.[réf. nécessaire]
Dès mars 1941, Mgr Saliège agit pour aider matériellement les détenus (majoritairement étrangers) des camps de Noé et du Récébédou.
Repéré à Londres comme un des archevêques qui s'oppose aux Allemands et à la collaboration, il reçoit une lettre du général de Gaulle[1] qui lui demande comme à d'autres prélats un geste montrant un certain désalignement de l'église sur les autorités de la France collaborationniste.
Le 23 août 1942, il ordonne la lecture dans toutes les paroisses de son diocèse d'une lettre pastorale intitulée Et clamor Jerusalem ascendit.
«LETTRE DE S.E. MONSEIGNEUR SALIEGE ARCHEVEQUE DE TOULOUSE SUR LA PERSONNE HUMAINE
»
Mes très chers Frères,
Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits, tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.
Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.
Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ?
Pourquoi sommes-nous des vaincus ?
Seigneur ayez pitié de nous.
Notre-Dame, priez pour la France.
Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.
France, patrie bien aimée France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.
Recevez mes chers Frères, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Jules-Géraud Saliège
Archevêque de Toulouse
13 août 1942
À lire dimanche prochain, sans commentaire.
Pierre Laval, sous prétexte que les Allemands risquent de remettre en cause l'autonomie relative de la zone non occupée, fait interdire sa publication par arrêté préfectoral, mais la lecture de cette lettre continue d'être faite dans d'autres paroisses de France, puis diffusée par le Vatican et sur les ondes de la B.B.C. à Londres (le 31 août avec la voix de Maurice Schumann et le 9 septembre avec celle de Jean Marin). Les Français pouvaient relire le texte dans La Semaine Catholique. Le chef du gouvernement convoque le secrétaire de la nonciature du Vatican pour demander, mais en vain, la mise à la retraite de Mgr Saliège. Plusieurs des pairs de Saliège, comme Mgr Auvity à Mende, bloquent la diffusion de sa lettre pastorale dans leur diocèse, pour obéir à l'interdiction du gouvernement. En revanche, Mgr Pierre-Marie Théas à Montauban fait lui aussi diffuser des instructions à lire dans toutes ses paroisses pour condamner l'antisémitisme, ou encore, plus tard, au printemps 1943, contre l'institution du Service du travail obligatoire à laquelle s'oppose également Saliège.
Son attitude d'opposition aux persécutions racistes est assez isolée dans un épiscopat français qui reste largement pétainiste. Seuls cinq évêques sur plus d'une centaine ont protesté publiquement contre les rafles antisémites; parmi eux, toutefois le poids du cardinal Gerlier, primat des Gaules, ou de Mgr Delay à Marseille le protègent d'une répression immédiate. le gouvernement craint qu'une telle position ne trouve des échos chez beaucoup de catholiques suivant en cela la position officielle de l'Église qui avait proclamé avant la guerre que le racisme et le régime nazi sont profondément en opposition avec le christianisme.
Avec Mgr Bruno de Solages, l'archevêque de Toulouse contribue à protéger de nombreux juifs et proscrits, les place dans des lieux sûrs aux alentours de Toulouse. En 1943, un certain nombre de prêtres de l'Église catholique s'efforcent demandent aux curés de leurs paroisses de fournir de faux certificats de baptême. Mobilisant diverses congrégations et réseaux, l'aide apportée s'amplifie, dans le diocèse de Toulouse comme en bien d'autres endroits : filières d'évasion, passages en Espagne par des circuits pyrénéens, documents d'identité, cartes de textile, faux certificats de baptême, camouflage des jeunes dans les écoles catholiques et les couvents. À Montauban, ce sont les Bénédictines de Mas-Grenier, les sœurs d'Auvillar, de l'Institut Jeanne d'Arc, l'Institut Familial, le Petit séminaire, le Refuge. Le capucin Dom Marie-Benoît (Pierre Péteul) réussit à sauver environ 4 000 personnes.
Même s'il protège les proscrits, Mgr Saliège prend plusieurs fois position pour condamner les actes d'agression contre les forces d'occupation allemandes, considérant, selon la tradition de l'Église, que l'Armistice qui a été signé doit être respecté, et que par ailleurs, les populations civiles ne doivent pas intervenir dans les guerres. D'autres prélats agirent surtout par motivation humaniste et par devoir de charité, sans vouloir manifester leur opposition au gouvernement de Vichy ni à l'occupant.
C'est son action de protection des juifs qui convainc la Gestapo finalement de l'arrêter le 9 juin 1944, comme à l'été 1944 elle déporte à Dachau Mgr Piguet le très pétainiste évêque de Clermont-Ferrand, hostile à la Résistance durant toute l'Occupation, pour son action charitable en faveur des juifs pourchassés (qui reçut le titre de « Juste parmi les nations » à titre posthume en 2001). Jules Saliège ne doit son salut qu'à son état de santé, une paralysie du bulbe rachidien, et à son âge, ainsi qu'à la protestation vigoureuse de la religieuse qui se trouvait auprès de lui. L'officier allemand chargé de son arrestation se retira en bafouillant qu'il allait demander de nouvelles instructions, et ne revint jamais. D'après le témoignage d'un résistant, Charles d'Aragon, Mgr Saliège manifesta du dépit de voir s'éloigner de lui la palme du martyre.
À la Libération, son autorité morale et son action lui valent la reconnaissance du général de Gaulle, qui le fait compagnon de la Libération. L'archevêque profite de son statut pour s'élever contre les injustices et les violences commises à la fin de la guerre par les partisans:
« On tue l'homme qui déplaît. On tue l'homme qui n'a pas des opinions conformes. On tue sans jugement; on tue avec jugement. On tue en dénonçant; on tue en calomniant. On tue en jetant dans la rue, par la radio, par la presse des paroles de haine (...) Tous les terroristes sont inhumains et condamnés par le monde chrétien. »
Après la Libération, Mgr Saliège devient cardinal lors du consistoire du 18 février 1946, et compagnon de la Libération (décret du 7 août 1945). Le préfet de la résistance, Pierre Bertaux, reçut à Toulouse le nonce Roncalli qui lui signifia d'abord que le pape Pie XII refusait la création d'un cardinal que son handicap empêcherait de se déplacer selon les formes à Rome, « le pape et nul autre ne pouvant remettre la barrette » de cardinal. Les autorités du gouvernement provisoire (ainsi sans doute que le nonce) firent savoir qu'il s'agissait d'une erreur majeure pour l'image de l'Église dans la France de la Libération. Le pape envoya le nonce à Toulouse pour remettre le chapeau de cardinal à l'archevêque. Dans son discours, le préfet souligna avec malice sa satisfaction de voir que c'était le nonce « lui et nul autre » qui créait cardinal Jules Saliège.
Jules Saliège reçoit le titre de « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem, au nom d'Israël. Plusieurs lieux de la région toulousaine portent son nom. On recense ainsi un square à Toulouse, près de la cathédrale Saint-Étienne, un lycée post-baccalauréat (Prépas et BTS) à Balma, un espace culturel à Baziège.
Né à Fano dans une famille de la noblesse florentine, la famille Aldobrandini, dont il devait faire la fortune, Ippolito étudia le droit sous la direction de son père, juriste fort capable ; il fit carrière dans l'Église comme juriste, d'abord avocat consistorial puis auditeur à la Rote romaine et à la Daterie apostolique.
Ippolito Aldobrandini créé fait cardinal en 1585 par le pape Grégoire XIII. Sixte-Quint le nomma grand pénitencier en janvier 1586 et en 1588 l'envoya comme lègat en Pologne.
Il se plaça sous la direction du réformateur Philippe Neri, qui depuis trente ans était son confesseur. Aldobrandini gagna la reconnaissance des Habsbourg par ses efforts diplomatiques en Pologne qui réussirent à obtenir la libération de l'archiduc Maximilien qui avait prétendu au trône de Pologne, avait été vaincu et avait été emprisonné.
La mort d'Innocent IX en 1591 fut suivie d'un conclave orageux, où une minorité déterminée de cardinaux italiens refusait d'obéir aux injonctions de Philippe II d'Espagne. Il se tint à Rome du 10 au 30 janvier 1592. Le choix du cardinal Aldobrandini fut considéré comme le présage d'une politique pontificale plus équilibrée et plus libérale dans les affaires européennes. Il prit le nom de Clément VIII qui précisément n'avait pas de signification politique. Il se montra un pape capable, avec une énorme capacité de travail et voyant les détails avec l'œil d'un avocat. Homme d'État avisé, il visa par sa politique à libérer la papauté de la tutelle espagnole.
En 1597, il fonda la Congrégation de Auxiliis chargée de régler la controverse théologique entre dominicains et jésuites concernant le rôle respectif de la grâce efficace et du libre arbitre. Le débat semblait se diriger vers une condamnation du point de vue moliniste qui donnait la primauté au libre arbitre sur la grâce efficace ; mais, parmi d'autres considérations, le fait que les jésuites eussent acquis une grande influence et que, à côté du pouvoir politique et théologique important qu'ils avaient acquis en l'Europe, ils menaient également plusieurs missions à l'étranger (réductions jésuites en Amérique du Sud, missions en Chine, etc), conduisit le Pape à s'abstenir de les condamner officiellement. En 1611, et à nouveau en 1625, un décret interdit toute discussion sur la question, quoique la décision fût uniformément contournée par la publication de commentaires sur Thomas d'Aquin.
Au cours du Jubilé de 1600, décrété par la bulle Annus Domini placabilis du 19 mai 1599, trois millions de pèlerins visitèrent les lieux saints, dont 200 000 le jour de Pâques. Le Synode de Brest qui eut lieu en 1595 en Lituanie permit à une grande partie du clergé et du peuple ruthènes de se réunir à Rome. La Porte Sainte, ouverte le 31 décembre 1599, fut refermée le 13 janvier 1601.
Clément VIII canonisa Hyacinthe de Cracovie (17 avril 1594), Julien de Cuenca (18 octobre 1594), et Raymond de Peñafort (1601).
Clément VIII se montra aussi ferme que Sixte V (pape de 1585 à 90) en mettant fin par la force au banditisme dans les provinces pontificales de l'Ombrie et des Marches et en punissant les désordres de la noblesse romaine. Dès son accession au trône de saint Pierre en 1592, il fit mettre immédiatement à mort plusieurs nobles, fauteurs de troubles, et notamment Troio Savelli, illustre descendant d'une famille ancienne et puissante de Rome. Il n'épargna pas non plus la jeune et noble parricide Beatrice Cenci, destinée à devenir par la suite une héroïne populaire de la littérature, grâce à Stendhal, Alberto Moravia et Percy Bysshe Shelley qui s'inspirèrent de son histoire dans leurs œuvres (elle avait assassiné son père, qui avait abusé d'elle). Bien que l'opinion populaire fût en sa faveur, Clément VIII refusa de lui accorder sa grâce pour faire un exemple ; le souci de confisquer les biens de la famille Cenci afin de les attribuer à sa propre famille aurait eu plus de poids que le souci moral.
Il se préoccupa aussi de faire régner l'orthodoxie la plus stricte en philosophie et en religion. En 1599, il ordonna qu'on brûlât sur le bûcher le meunier italien Domenico Scandella, dit Menocchio, connu aujourd'hui pour avoir été étudié par l'historien italien Carlo Ginzburg. En 1600, Giordano Bruno fut brûlé sur le bûcher au Campo de' Fiori, pour avoir professé, selon l'Inquisition romaine, des hérésies particulièrement graves et pratiqué la magie noire. Clément VIII prit également des mesures hostiles aux Juifs, leur interdisant les activités commerciales dans l'enclave papale d'Avignon, et renouvelant l'interdiction pour les Juifs de s'installer en dehors du ghetto de Rome.
L'événement le plus remarquable du règne de Clément VIII fut la réconciliation d'Henri IV (1589-1610) avec l'Eglise, à l'issue de longues négociations, menées avec une grande habileté par le cardinal Arnaud d'Ossat, qui résolut une situation fort compliquée. Le roi de France passa au catholicisme le 25 juillet 1593. Après un délai destiné à juger de la sincérité du nouveau converti, Clément VIII passa outre au mécontentement de l'Espagne, et à l'automne 1595, il donna solennellement l'absolution à Henri IV ; non seulement il mettait fin à une guerre de religion qui avait déchiré la France pendant trente ans mais il se gagnait un puissant allié.
En 1598, Clément VIII procura encore plus de crédit à la papauté en aidant à la conclusion d'un traité de paix définitif entre l'Espagne et la France, la paix de Vervins, qui mettait un terme à leur longue lutte. Il négocia également la paix entre la France et la Savoie. De même, il prêta une aide appréciable en hommes et en argent à l'empereur qui luttait contre les Turcs en Hongrie.
L'amitié d'Henri IV se révéla d'une importance cruciale pour la papauté deux ans plus tard, quand Alphonse II, duc de Ferrare, mourut sans enfants (le 27 octobre 1597), et que le pape résolut de rattacher aux États de l'Église les possessions de la famille d'Este. Bien que l'Espagne et l'Empire eussent encouragé César d'Este un cousin illégitime d'Alphonse II, à résister au Pape, les menaces d'Henri IV les dissuadèrent de lui apporter la moindre aide matérielle, et une armée du pape entra à Ferrare pratiquement sans coup férir.
Atteint de la goutte, à la fin de sa vie, Clément VIII était contraint de passer une grande partie de son temps cloué au lit. Il mourut en mars 1605, laissant une réputation d'intelligence, de munificence, de cruauté et de capacité dans ce qu'il entreprenait. Son règne, dont on retient surtout le nombre et la beauté de ses médailles, est marqué par son rôle dans l'exécution brutale de Giordano Bruno, l'un des grands esprits de son temps. Il fut enterré dans la basilique Saint-Pierre, et plus tard le pape Paul V (1605-21) fit construire pour lui un mausolée dans la chapelle Borghèse de la basilique Sainte-Marie-Majeure, où ses restes furent transférés en 1646.
Ce serait lui qui aurait fait admettre le café en Occident, considéré auparavant comme « boisson sombre de l'Islam » donnée par Satan aux musulmans pour les consoler de ne pouvoir boire du vin, boisson sacrée du Christ. Il aurait considéré au contraire que « l'arôme du café était chose bien trop agréable pour être l'œuvre du Malin et qu'il serait dommage que les musulmans en aient l'exclusivité ».[1]
Il éleva au cardinalat César Baronius, Robert Bellarmin, Tolet, Arnaud d'Ossat, Du Perron, François de Sourdis et plusieurs autres grands hommes. C'est sous son pontificat que commença la querelle de la grâce, à propos d'un ouvrage de Luis Molina; mais il ne voulut rien décider sur les points en litige. Il avait conçu, de concert avec Henri IV, le projet d'une alliance de toutes les puissances chrétiennes contre les Turcs.
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Innocent IX |
| Léon XI |
Membre du clan Guidoni, Gregorio est d'abord chanoine régulier de Saint-Jean de Latran.
Nommé cardinal-diacre de Saint-Ange par Pascal II, il suit son successeur Gélase II dans son exil en France.
Sous le pontificat de Calixte II, il accompagne le légat Lambert, cardinal-évêque d'Ostie, dans sa mission en Allemagne.
Avec ce dernier, il prend part à l'élaboration du concordat de Worms, qui en 1122 met fin à la longue querelle des Investitures.
À son retour, il s'attache au clan des Frangipani, l'une des grandes familles romaines, contre les Pierleoni, plus populaires.
Au début de l'année 1130, alors que le pape Honorius II est à l'article de la mort, le cardinal Aymeric, partisan des Frangipani, persuade ce dernier d'instituer une commission de huit cardinaux pour élire son successeur.
Il resterait ensuite au Sacré Collège d'approuver ce choix. En pratique, la commission se trouve composée d'une minorité de pro-Pierleoni, pourtant majoritaire dans le Sacré Collège.
Quand Honorius II meurt dans la nuit du 13 au 14 février, Aymeric réunit les six autres membres de la commission présents sur place, dont un seul partisan des Pierleoni.
Gregorio, proche des Frangipani, est donc élu par six voix contre une ; il prend le nom d'Innocent II.
Le vote est confirmé par dix autres cardinaux de la même faction, pour la plupart français.
Quelques heures plus tard, les cardinaux de la faction Pierleone, majoritaires, élisent Pierre Pierleone, qui prend le nom d'Anaclet II.
C'est le schisme. Anaclet II est soutenu par les Normands du roi Roger II de Sicile et par une majorité des Romains. Ainsi, Innocent II ne peut être couronné qu'à Sainte-Marie-Nouvelle, et non à la Basilique Saint-Pierre.
Il est également prisonnier un temps des Normands. Contraint de quitter Rome, il se réfugie d'abord en Toscane, puis en Ligurie, et enfin en Provence.
Si l'empereur Lothaire II ne se montre guère pressé de trancher, Louis VI de France est plus actif, sans doute sur le conseil de Suger.
Il convoque à Étampes les archevêques de Sens, Reims et Bourges ainsi que des évêques et abbés, parmi lesquels Bernard de Clairvaux. Celui-ci prend parti pour Innocent II dès que les Frangipani le contactent, et refuse de prendre connaissance du dossier adverse. Accueilli en France par Suger, Innocent II convoque un synode à Clermont-Ferrand : Anaclet est excommunié en octobre 1130.
À la suite de Louis VI, Henri Ier d'Angleterre prend parti en faveur d'Innocent. Sur les conseils de Norbert de Xanten, fondateur des prémontrés, Lothaire II fait finalement de même.
En 1133, il intervient militairement en Italie.
Cependant, aussitôt couronné par Innocent, il rebrousse chemin avec son armée.
De nouveau chassé de Rome, Innocent II s'installe à Pise où il tient en 1135 un concile réitérant la condamnation d'Anaclet et de ses partisans.
En 1136-1137, Lothaire mène une seconde campagne militaire, qui inflige une défaite temporaire à Roger de Sicile, le plus sûr soutien militaire d'Anaclet.
C'est la mort de ce dernier en janvier 1138 qui met fin au schisme : son successeur, Victor IV, se soumet rapidement à Innocent.
Innocent II convoque en avril le IIe concile du Latran pour affermir sa position : il reprend l'œuvre du Ier concile du Latran, en 1123, et confirme les décrets des synodes de Clermont, Reims et Pise.
À la clôture du concile, il entreprend de réduire Roger de Sicile, son dernier adversaire.
Fait prisonnier, il doit finalement traiter avec le Normand : par le traité de Mignano, en juillet 1139, il reconnaît son titre royal ainsi que ses territoires.
À sa mort, Innocent II est inhumé dans la basilique du Latran, avant d'être transféré en 1308 en la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere.
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Honorius II |
| Célestin II |
Julien Ries
né le 19 avril 1920 à Fouches, un village près d'Arlon dans la province de Luxembourg (Belgique)
mort le 23 février 2013 à Tournai (Belgique) 1
prêtre catholique belge du diocèse de Namur, anthropologue et historien des religions de renommée internationale.
Professeur à l'université de Louvain et fondateur du Centre d'histoire des religions de la même université, il est surtout connu pour avoir développé l'idée de l'Homo religiosus de l'anthropologie religieuse.
Le 18 février 2012, il est créé cardinal par Benoît XVI
Julien Ries | |
Biographie | |
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Naissance | 19 avril 1920 à Fouches, Belgique |
Ordination sacerdotale | 12 août 1945 |
Décès | 23 février 2013 (à 92 ans) à Tournai, Belgique |
Cardinal de l’Église catholique | |
Créé cardinal | 18 février 2012 par Benoît XVI |
Titre cardinalice | Cardinal-diacre de Sant'Antonio da Padova a Circonvallazione Appia |
Évêque de l’Église catholique | |
Consécration épiscopale | 11 février 2012 par Mgr Giacinto Berloco |
Archevêque titulaire de Bellicastrum | |
23 janvier – 18 février 2012 |
Né le 19 avril 1920, de Firmin Ries et Clémentine Hardy, Julien Ries fait ses études secondaires au petit séminaire de Bastogne de 1933 à 1939 et y poursuit ensuite le cours de philosophie pendant deux ans.
Entré au grand séminaire de Namur il suit les quatre années de théologie de 1941 à 1945, préparatoires au sacerdoce.
Il est ordonné prêtre le 12 août 1945 à Namur.
En 1945, Julien Ries est envoyé suivre des études supérieures de théologie et d’orientalisme à l’université de Louvain où il obtient la licence en théologie en 1948 et celle de philologie et histoire orientales l'année suivante.
En 1953, il est docteur en théologie avec une thèse (dirigée par Lucien Cerfaux) sur l’influence des écrits néotestamentaires sur les hymnes liturgiques coptes manichéens de Medinet Madi.
De 1950 à 1959, Julien Ries enseigne également la religion catholique à l’athénée d’Athus.
En 1960, il est nommé chargé de conférences à l’université catholique de Louvain où il dispense un enseignement sur le manichéisme.
Cela ne l’empêche pas d’être engagé dans le ministère paroissial de sa région natale, comme vicaire à Martelange et, de 1959 à 1968, doyen à Messancy.
En 1968, il devient titulaire de cours d’histoire des religions.
En 1970, quand un séminaire d’histoire des religions est créé par Édouard Massaux, recteur de l’université de Louvain, Ries en devient l’âme.
Le sujet est neuf dans une université catholique et Julien Ries s’y engage pleinement, laissant provisoirement de côté ses études sur le manichéisme.
Bien que fort pris par son travail académique à Louvain, comme prêtre, il n’en souhaite pas moins garder des responsabilités pastorales et sera curé de Suarlée de 1968 à 2000.
Lorsque à la suite de la crise de Louvain, la section francophone de l'université est expulsée de la ville de Louvain, la bibliothèque universitaire est divisée en deux, Julien Ries contribue grandement à reconstituer une bibliothèque digne de ce nom sur le nouveau campus de Louvain-la-Neuve.
Le séminaire devient Centre d’histoire des religions à l’université catholique de Louvain et Ries en est le directeur; le centre porte aujourd’hui son nom2
Il accède à l’éméritat en 1990, mais continue à enseigner.
En recevant le doctorat honoris causa de l'université catholique de Milan en 2010, un an après l'ouverture de « l'archivio Julien Ries »3 à cette même université, il est présenté comme le fondateur de l’anthropologie religieuse moderne4
Les nouvelles perspectives de « l’anthropologie fondamentale de la religion »5, sont développées dans un Traité d’anthropologie du sacré en plusieurs volumes pour lequel des spécialistes du monde entier ont travaillé sous l’égide du professeur Ries.
En anglais et en italien, Ries a édité ce traité en collaboration avec l’anthropologue américain Lawrence E. Sullivan (directeur du Centre for the Study of World Religions à l’université Harvard de 1990 à 2003)6
Julien Ries a rendu populaire l’expression Homo religiosus (« l’être humain est dès l'origine religieux »)7
Ses recherches ont conduit Ries à des conclusions semblables à celles du paléontologue français Yves Coppens qui a découvert l’hominidé Lucy.
Il est l'auteur de plus de 680 ouvrages (livres et articles) concernant l'histoire des religions. L’Académie française a couronné son œuvre entière avec des prix en 1986 et 19878
Ses œuvres complètes (opera omnia Julien Ries) sont actuellement en cours d’édition et sont traduits en plusieurs langues9
En 2009, l'université catholique de Milan ouvre l'archivio Julien Ries avec un comité scientifique qui soutient les recherches en anthropologie symbolique dans le sens de Julien Ries10
Il a en effet fait don de sa bibliothèque à la plus grande université catholique d'Europe11, y compris de tous ses manuscrits, notes et documents concernant la matière de sa science et de toute la correspondance qu'il a eue avec des savants du monde entier, entre autres avec Claude Lévi-Strauss.
C'est ce dernier qui avait proposé à l'Académie française d'honorer Julien Ries pour son œuvre12
De 1979 à 1985, il est membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.
Le 6 janvier 2012, le pape Benoît XVI annonce qu'il fait partie de la liste des nouveaux cardinaux qui seront créés lors du prochain consistoire, en reconnaissance pour son « engagement au service de l’Église »13,14
Julien Ries devient le premier anthropologue à être créé cardinal pour ses mérites scientifiques.
Préalablement à son élévation au cardinalat, il est nommé archevêque titulaire de Bellicastrum.
Il reçoit la consécration épiscopale le 11 février 2012 dans la petite église de Villers-Saint-Amand, commune où il réside, des mains de Mgr Giacinto Berloco, nonce apostolique en Belgique15
Il est créé cardinal par Benoît XVI le 18 février 2012 avec le titre de cardinal-diacre de Sant'Antonio da Padova a Circonvallazione Appia16.
Julien Ries a publié comme auteur, coauteur ou éditeur, en français et en italien, plus de quarante livres et publié plus de quatre cents articles dans le domaine de l'histoire des religions et de l'anthropologie religieuse.
La publication de ses œuvres complètes en italien est en préparation. L'ensemble comprendra environ onze volumes en dix-huit tomes dont ont déjà été publiés :
Le cardinal belge Julien Ries est décédé, samedi 23 février, à 92 ans des suites d’une longue maladie
Fait prélat d’honneur en 2010, Mgr Ries, qui fut ordonné prêtre en 1945 pour le diocèse de Namur, avait été créé cardinal par Benoît XVI le 18 février 2012 pour son "œuvre théologique" et son « engagement au service de l’Église »
Julien Ries devint ainsi le premier anthropologue à être créé cardinal pour ses mérites scientifiques. Il est mort samedi 23 février à 92 ans, des suites d’une longue maladie.
Préalablement à son élévation au cardinalat, il fut nommé archevêque titulaire de Bellicastrum. Il reçut la consécration épiscopale le 11 février 2012 à Villers-Saint-Amand, des mains de Mgr Giacinto Berloco, nonce apostolique en Belgique.
Il fut créé cardinal par Benoît XVI le 18 février 2012 avec le titre de cardinal-diacre de Sant’Antonio da Padova a Circonvallazione Appia.
"C’est une grande personnalité intellectuelle qui nous a quittés", a commenté le P.Tommy Scholtès
"Il a beaucoup œuvré au dialogue des religions. Son savoir était immense", a-t-il encore ajouté.
Après des humanités gréco-latines au séminaire de Bastogne, Julien Ries suivit une formation en philosophie, achevée au séminaire de Namur.
Il s’inscrit à l’Université catholique de Louvain (UCL) pour se spécialiser en théologie.
Il s’intéresse également à la philologie et à l’histoire des religions orientales.
Durant dix mois, il fut vicaire à Martelange puis doyen de Messancy pendant neuf ans.
Il fait ses premiers pas d’enseignant à Athus, comme professeur de religion.
De 1968 à 1991, il enseigne l’histoire des religions puis dirige le Centre d’histoire des religions à l’Université catholique de Louvain qui porte actuellement son nom. En 1990, ll fut nommé professeur émérite de l’histoire des religions à l’Université catholique de Louvain.
En recevant le doctorat honoris causa de l’université catholique de Milan en 2010, un an après l’ouverture de « l’archivio Julien Ries » à cette même université, il fut présenté comme le fondateur de l’anthropologie religieuse actuelle.
Julien Ries a fait don de sa bibliothèque à la plus grande université catholique d’Europe, y compris de tous ses manuscrits, notes et documents concernant la matière de sa science et de toute la correspondance qu’il a eue avec des savants du monde entier, entre autres avec Claude Lévi-Strauss.
La nouvelle discipline créée par le cardinal Ries, « l’anthropologie fondamentale de la religion », est élaborée dans les différents volumes du Traité d’anthropologie du sacré dans lesquelles des spécialistes du monde entier ont travaillé sous son égide.
En anglais et en italien, le cardinal belge a édité ce traité en collaboration avec l’anthropologue américain Lawrence E. Sullivan (directeur du Centre for the Study of World Religions à l’université Harvard de 1990 jusqu’en 2003)
Julien Ries a rendu populaire l’expression Homo religiosus (« l’être humain comme être religieux »)
Ses recherches ont porté Ries à la même conclusion que le paléontologue français Yves Coppens qui a découvert l’hominidé Lucy (Australopithecus afarensis) : « dès le début l’homme est un être religieux »
Sur proposition de Claude Levi Strauss, l’Académie française lui a octroyé le prix Dumas-Millier en 1986, et le prix Furtado en 1987, pour l’ensemble de ses publications.
Le cardinal Ries est l’auteur de plus de 680 ouvrages (livres et articles) concernant l’histoire des religions.
Ses œuvres complètes sont actuellement en cours d’édition et sont traduites en plusieurs langues.
De 1979 à 1985, il fut membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Pour l’abbé Noël, de la paroisse de Fouches, dans la région d’Arlon, d’où le cardinal était originaire, "Julien Ries accordait énormément d’importance au savoir"
"C’était un homme de conviction forte, extrêmement travailleur, un peu à l’image des paysans de son époque, puisqu’il venait d’une famille paysanne.
Il a effectué un énorme travail au niveau de l’anthropologie religieuse", a réagi l’abbé, qui était en contact régulier avec le cardinal Ries.
"Son but était de montrer que ce qui fait l’humain est sa capacité à lever la tête vers le ciel pour contempler la voûte céleste.
Lorsqu’il est revenu dans son village natal il y a quelques mois, j’ai eu l’impression qu’il avait oublié qu’il était cardinal.
En l’espace de quelques heures, il s’était par exemple remis à parler luxembourgeois avec les gens du village", a encore déclaré l’abbé
Bruno BOUVET (avec Le vif.be)