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Toussaint Forbin de Janson
dit le cardinal de Janson
cardinal et évêque de Beauvais
de la famille des marquis de Janson en Provence
né le 1er octobre 1631 à Mane en Provence
Il est l'oncle de l'archevêque d'Arles, Jacques II de Forbin-Janson.
Biographie
Destiné à l’ordre de Malte, il fit des études ecclésiastiques et rentra dans les ordres.
L’évêque de Digne, Raphaël de Boulogne, obtint du roi sa nomination comme coadjuteur.
Sacré évêque in partibus de Philadelphie le 14 mai 1656, il prit la charge du siège de Digne en 1658 avant d’être nommé en 1662 par le roi à l’évêché de Marseille.
Devenu, par ce nouveau titre, membre des états de Provence, il fut remarqué par Louis XIV.
Envoyé en ambassade auprès de Cosme III, grand-duc de Toscane, il réussit à réconcilier ce dernier avec son épouse, la grande-duchesse Marguerite-Louise d'Orléans.
Nommé plus tard ambassadeur extraordinaire de Louis XIV à la diète de Pologne, convoquée alors pour désigner un roi, l’évêque de Marseille parvint à en éviter la scission et, aidé du palatin de Russie, il fit élire le grand maréchal de la couronne, Jean Sobieski.
Le nouveau roi, reconnaissant, contribua à la désignation de l’ambassadeur comme cardinal, le 23 février 1690, sous Alexandre VIII avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Agnès-hors-les-Murs (Santa Agnese fuori le mura)
Dès 1679, Louis XIV lui avait confié l’évêché de Beauvais, comté-pairie, et l’avait, en 1689, nommé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit.
La cour de France était depuis plusieurs années en discussion avec celle de Rome, au sujet de la régale.
Le roi jugea le cardinal de Janson apte à lever tous les obstacles et l’envoya à Rome.
La mort d’Alexandre VIII, le 13 août 1691, interrompit les négociations qui furent reprises sous le pape Innocent XII (à l’élection duquel le cardinal de Janson avait concouru), et menées à bien par lui et le cardinal d’Estrées.
En 1693, il reçoit le titre de cardinal-prêtre de Saint-Calixte (S. Callisto)
Le roi laissa le cardinal de Janson à Rome pour y soutenir les intérêts de la couronne de France.
Il y était encore en 1700, à la mort d’Innocent XII.
Il assista au conclave où fut élu Clément XI, auprès duquel il continua de résider pendant plusieurs années.
La grande aumônerie de France, devenue vacante en 1706 par la mort du cardinal de Coislin, fut attribuée par Louis XIV au cardinal de Janson, déjà largement récompensé.
N’étant encore qu’évêque de Digne, il avait condamné dans son synode et censuré l’Apologie des casuistes.
À Beauvais, on lui reprocha de ne pas suivre les traces de Nicolas Choart de Buzenval, son prédécesseur, et d’écarter les jansénistes qui avaient eu la confiance de ce prélat.
Il mourut à Paris le 24 mars 1713, à la suite d’une longue maladie, étant âgé de 88 ans, et doyen des évêques de France.
Son corps fut inhumé dans la cathédrale de Beauvais, où une épitaphe rappelait ses fonctions.
« Toussaint de Forbin-Janson », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865
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