« À cause de l'Évangile »
Jean-Pierre Ricard
né le 25 septembre 1944 à Marseille dans les Bouches-du-Rhône
cardinal français, archevêque de Bordeaux depuis 2001.
Distinctions
Le cardinal Jean-Pierre Ricard est :
Chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur
Officier de l'ordre national du Mérite
Biographie
Jean-Pierre Ricard fait ses études secondaires aux lycées Saint-Charles et Périer à Marseille, avant de suivre une année de Lettres supérieures au lycée Thiers.
De 1962 à 1964 il entre au Grand séminaire de Marseille où il poursuit ses études en philosophie.
En 1964 il fait une année de service national au titre de la coopération à Bamako au Mali, puis entre au séminaire des Carmes à Paris.
De 1965 à 1970 il poursuit ses études de théologie à l’Institut catholique de Paris où il obtient une licence de théologie en 1969, et une habilitation au doctorat l’année suivante.
Il est ordonné prêtre le 5 octobre 1968 à Marseille. Il devient vicaire à Marseille à la paroisse Sainte-Émilie de Vialoar de 1970 à 1975.
Il est nommé évêque auxiliaire de Grenoble, avec le titre d'évêque in partibus de Pulcheriopolis, le 17 avril 1993 par le pape Jean-Paul II et consacré évêque le 6 juin de la même année par le cardinal Robert Coffy.
Le 15 juillet 2002, il devient membre de la Commission pontificale « Ecclesia Dei », où il est chargé des milieux religieux qui souhaitent conserver la liturgie antérieur au concile Vatican II [1]
Le 6 septembre de la même année, il devient membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, où il côtoie le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI.
En 2005, il participe au synode à Rome sur l’Eucharistie.
Avant sa nomination comme évêque il devient membre épiscopal des migrants de 1990 à 1993.
Une fois nommé évêque il devient membre des ministères ordonnés, et évêque accompagnateur du comité national du diaconat de 1994 à 1996.
L’année suivante et pendant un an il est membre de la commission pour l’Unité des chrétiens, et devient en 1997 le président de la région apostolique Provence Méditerranée.
En 1997, il devient membre du conseil permanent.
Il est élu vice-président de la Conférence des évêques de France en 1999 puis président le 6 novembre 2001, réélu en 2004.
Il devient aussi membre pour l’information et la communication, et de la Mission de France.
Le 8 novembre 2008, il est élu membre du Comité études et projet de la conférence des évêques de France pour un mandat de trois ans[2]
Il a été créé cardinal par le pape Benoît XVI lors du consistoire du 24 mars 2006 avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Augustin.
Depuis 2006, il est vice-président du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE)[3].
En octobre 2007, il rencontre le patriarche Alexis II de Russie, à l'occasion de la première visite d'un primat orthodoxe russe en France[4]
Réactions du cardinal Ricard
Lors de l’autorisation donné par l’Union européenne à l’exploitation des embryons, le cardinal Ricard déplore [5], le 29 juin 2006 : « la mise en place du processus de réduction de l’embryon humain à l’état de moyen, ce qui constitue une grave transgression éthique. Nous devons redire que l’embryon humain ne peut être considéré comme un simple matériau de laboratoire. « Tout embryon est déjà un être humain. Il n’est donc pas un objet disponible pour l’homme. Il n’est pas possible de décider d’un seuil au-delà duquel l’embryon serait humain et en deçà duquel il ne le serait pas. »»[6]
Le 30 mai 2007, pendant la campagne présidentielle, il déclare « La catastrophe humanitaire annoncée depuis longtemps, dénoncée par les ONG et les agences de l’ONU, se vérifie. L’Europe et la France ne peuvent rester sans réaction devant tant de souffrances insupportables. La crise est grave et ne peut nous laisser silencieux ou inactifs : là où l’homme souffre, le Christ souffre avec lui.(…) Notre engagement de chrétien pour la paix et la justice nous incite fermement à interroger nos dirigeants comme les candidats à l’élection présidentielle sur les actions menées et à mettre en œuvre, tant au plan diplomatique qu’au plan humanitaire »[7]
Le 24 juillet 2006, le cardinal Ricard, au nom des évêques de France, envoie un message de soutien aux catholiques du Liban (pendant la guerre du Liban), condamnant « les violences aveugles et absurdes, qui ne pourront jamais résoudre les conflits », il assure son « amitié » et sa « fraternelle communion »[8] .
Il a aussi dénoncé les violences en Irak[9]
Au mois de décembre 2006, une polémique nait sur le Téléthon, du fait de la critique des recherches des embryons financés en partie par les dons au Téléthon. Même si le cardinal Ricard est contre la recherche des embryons, il minimise la critique faite au Téléthon « Je crois que ce serait un mauvais procès de faire porter tout le poids de cette interrogation au Téléthon qui ne consacre, malgré tout, que moins de 2 % des dons reçus à cette recherche. » [10]
En tant que rédacteur en chef du Journal inattendu de RTL le 11 avril 2009 il dit « ne pas avoir de problèmes à recommander à un fidèle l'usage du préservatif en cas de risque de maladie » en parlant du SIDA, et d'ajouter « Jamais l'Église n'a dit qu'il est préférable d'attraper le Sida plutôt que d'utiliser le préservatif. Elle appelle juste à une maîtrise de la sexualité et à la fidélité. » [11]
Réécoutez le Journal inattendu du 11 avril 2009, avec le cardinal Ricard, en cliquant ici
Le pape Benoît XVI érige l’Institut du Bon-Pasteur, en droit pontifical, pour une période de 5 ans. Les prêtres de cet institut sont attachés au rite tridentin en vigueur avant 1962. Cependant une certaine animosité existait entre les membres de l’Institut du Bon-Pasteur et des membres du diocèse de Bordeaux. Le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, dans un communiqué du 16 septembre 2006, défend la vision du pape : « Nous partageons profondément ce souci de réconciliation et de communion du Pape et nous accueillons filialement sa décision. » et appelle à « la communion fraternelle dans l’Église implique vérité, accueil de l’autre et réconciliation. » [12]. Il s’explique plus longuement dans une interview[13], où il affirme cependant qu’ « il n’est pas facile d’accueillir des nouveaux venus ». Le 1er février 2007 une convention est signé entre l’Institut du Bon Pasteur et l’archevêque de Bordeaux [14].
Le 22 septembre 2007, le cardinal Ricard assiste aux ordinations célébrées dans le rite tridentin par le cardinal Darío Castrillón Hoyos à l'Institut du Bon-Pasteur en l'église Saint-Eloi à Bordeaux.
Il a discuté avec Bernard Fellay et Benoît XVI à propos de la libéralisation du rite tridentin. Suite à la publication du Summorum Pontificum, le cardinal Ricard, membre de la de la commission pontificale Ecclesia Dei , défend la position du pape dans un entretient au journal La Croix [15] : « J’ai envie de dire aux catholiques, et en particulier aux prêtres : ne vous inquiétez pas ! », affirmant que « ces deux formes (de rite) ne sont pas en concurrence l'une de l'autre. »